Depuis après sa mort, Ahmed Sékou Touré père de l’indépendance guinéenne et de plusieurs pays africains continue de faire parler de lui. Mais l’héritage laissé par le premier président de la République de Guinée est diversement apprécié.
Si certains le voient comme un héros, d’autres par contre voient un bourreau en lui. L’histoire du camp Boiro hante encore l’esprit des parents des victimes qui sont passées par cette prison.
Ils reprochent à Sékou Touré des travaux forcés, arrestations arbitraires et surtout l’exécution de plus de 200 personnes.
Une hypothèse qui ne passe pas chez Mory Kaba et président du parti AGN.
Ce samedi, 28 decembre, a l’occasion de l’assemblée generale de son parti, L’homme politique a fait savoir qu’il ne rejette pas le fait qu’il y ait des dérives sous Sékou Touré tout comme tout autre régime, mais pas autant que les gens « exagèrent »:
« Comme vous le savez, les répressions qu’il avait sur le territoire guinéen sous le régime de Dadis, Sekouba Konaté ou encore celui du professeur Alpha Condé. il n’y a aucun régime parfait. Mais maintenant, à nous d’identifier les vraies victimes, c’est-à-dire exorciser les faits, identifier les gens et dire à l’Etat de demander pardon et mettre des mesures en place pour ne pas qu’il ait répétition. Mais je vois les gens dans l’exagération. Moi je ne suis pas là pour défendre Sékou Touré, je suis un chercheur et surtout un être humain qui a des qualités et des défauts. » A t-il porté à l’attention des guinéens.
Confiant et à la quête de l’information réelle, étant lui-même un chercheur, l’homme politique va jusqu’à proposer une somme symbolique à la personne qui va lui convaincre avec des preuves à l’appui que l’ancien président du PDG avait belle et bien fait exécuter plus de 200 personnes:
« Je l’ai dis il y’a 14 ans passés, j’ai posé 10.000$ à la table et j’ai dis que celui ou celle qui va me sortir la lite des 200 personnes tuées sous le règne de Sékou Touré, je lui donne cet argent. Parce que tout simplement, j’estime que peut-être, quelqu’un d’autre pourrait voir de l’information que moi je ne détient pas. » Plus loin, il rassure surtout qu’il a rencontré des personnes ressources qui étaient proches ou loin de Sékou Touré pour mieux s’informer, mais en aucun cas il a été révélé ce que les gens disent aujourd’hui du président Sékou
« J’ai rencontré les pros en anti Sékou Touré. Facinet Touré, de lui à moi je sais ce qui s’est passé, le secrétaire général de la commission qui avait été mise en place en 1984 qui s’appelait Tahirou Diallo. Ce dernier m’avait donné la liste mais je l’ai perdue dans l’incendie qui a eu lieu chez moi. Mais il n’y a pas eu de 200 personnes tuées, parce que toutes les personnes arrêtées étaient officiellement connues. » Il faut surtout rappeler, que selon les informations, de l’ouverture à la fermeture du camp Boiro, 883 personnes y sont passés.
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